Vins bio, biodynamiques, natures, qu'est-ce que c'est ?


Vous voulez faire un geste pour la planète et pour votre santé en essayant de consommer votre vin différemment, mais les termes techniques s'accumulent et vous êtes un peu perdu·e ?
 
Pas de panique, on fait le point et on vous explique tout.

 

Imaginons les produits chimiques pour la vigne comme des antibiotiques pour l’Homme. Dans les pratiques conventionnelles de viticulture, on prend des antibiotiques même si cela n’est pas nécessaire, dès qu'il y a un risque de maladie. C’est un traitement préventif qui suit le modèle d'agriculture intensive.
 
Ce mode de production est de plus en plus remis en question et de nouvelles pratiques émergent. On se concentre sur 4 d'entre elles qui vont dans le sens d’une viticulture plus écoresponsable : raisonnée, bio, biodynamique et nature.

 

Niveau 1 : la culture raisonnée

Le premier stade pour sortir de ce modèle est la culture raisonnée. En culture raisonnée, on ne prend des antibiotiques qu’en cas de maladie. Si l’hiver est doux, on s’en passe. On traite aux produits chimiques uniquement lorsque c’est nécessaire. C'est une première prise de conscience de l’impact de la viticulture sur notre écosystème.
 

Comment reconnaître un vin en culture raisonnée ?

Sur les étiquettes des bouteilles, on peut retrouver le logo HVE (Haute Valeur Environnementale) ou Terra Vitis, écrits en toutes lettres.

Niveau 2 : La culture biologique

Avec le bio, on passe à la vitesse supérieure. Pas de produits chimiques dans les vignes et des limites imposées pendant la transformation du raisin en vin (essentiellement pour stabiliser le vin). Il faut 3 ans sans produits chimiques dans les vignes pour prétendre à la certification bio. C’est un coût non négligeable pour le·la vigneron·ne : prix de la certification, rendements diminués, investissements de départ, coûts associés à la pratique...

Comment reconnaître un vin bio ?

Sur les étiquettes des bouteilles, on peut retrouver le logo AB ou une feuille blanche dessinée avec des étoiles sur un fond vert.
Néanmoins, certaines normes du modèle bio font débat. C’est le cas notamment de l’utilisation du cuivre dans les vignes, toujours autorisé dans une certaine mesure en bio et permettant de se passer de plusieurs traitements chimiques. Certain·nes vigneron·ne·s considèrent que l’utilisation excessive du cuivre, qui est tout de même un métal lourd, surcharge le sol et ne lui permet pas de se régénérer. Ils·elles préfèrent donc suivre leurs propres normes ou aller plus loin avec la Biodynamie.

 

Niveau 3 : La culture biodynamique

En Biodynamie, les produits chimiques ne sont toujours pas autorisés. Une étape supplémentaire est franchie notamment au niveau des doses de sulfites et de cuivre autorisées, qui se trouvent largement réduites. De plus, on utilise les cycles lunaires pour optimiser les travaux agricoles. Et ça marche ! Testé et approuvé par de nombreux professionnels. Pour reprendre l’analogie des médicaments, c’est comme si on passait à l’homéopathie. On utilise des décoctions, des traitements naturels à base de plantes, à certains moments de l’année selon le calendrier lunaire. L’objectif final étant de renforcer le système immunitaire de la vigne pour qu’elle soit résistante et capable de se défendre toute seule en cas de maladie. On veut régénérer la terre, la rendre plus fertile et favoriser la biodiversité. Sympa, non ?

 

Comment reconnaître un vin biodynamique ?

Sur les étiquettes des bouteilles, on peut retrouver le logo Demeter ou Biodyvin, écrits en toutes lettres.
Logo Biodyvin Demeter Biodynamie
 

Niveau 4 : La culture nature

On termine avec le vin nature, qui est le courant le plus poussé sur l’échelle écoresponsable. Pas de produits chimiques bien entendu. Dans cette pratique, on considère le·la vigneron·ne comme un·e simple accompagnateur·rice de la transformation du raisin en vin. On va donc bien plus loin en évitant toute intervention humaine majeure dans le processus de fabrication. Ce n’est pas un courant très normé mais plutôt une somme de principes partagés. Jusqu’à récemment, quelques organismes se distinguaient comme l’AVN (Association des Vins Naturels) ou SAINS (Sans Aucun Intrant Ni Sulfite), mais il n’existait aucun label solide cadrant la pratique. Aujourd’hui il existe la certification « Vin méthode nature » mais ses effets ne se font pas encore ressentir sur le marché.

Alors comment reconnaître un vin nature ?

Logos vin nature Vin méthode nature AVN et vins SAINS

Il est assez difficile de s’y retrouver dans l’offre. La mention « vin sans sulfites ajoutés » n'est pas obligatoirement révélatrice d’un vin nature. Le label « vin méthode nature » quant à lui, n’est pas encore répandu. C’est pourquoi, malheureusement, il faut s’y connaître ou faire confiance à ceux·celles qui s’y connaissent. Ceci est d’autant plus vrai que le caractère excentrique des vins natures est parfois utilisé pour couvrir des problèmes de qualité. En règle générale, moins les produits chimiques sont utilisés, plus il est compliqué d'éviter les déviances. Les méthodes de travail et l’hygiène doivent être irréprochables, ce qui est loin d’être universel. C’est pourquoi, on peut trouver de superbes pépites en vin nature comme des vins avec des défauts si l'on choisit un peu au hasard. La caractéristique principale d’un vin nature est qu’il est vivant. Il évolue sans cesse. Une même bouteille dégustée à l'ouverture et à sa fin peut ne pas avoir le même profil gustatif. Fascinant, non ? Malheureusement, cette évolution constante pose un problème de conservation. Ces vins généralement destinés à être bus jeunes ne doivent pas être trop tourmentés par des changements de température. C’est pourquoi il est délicat d’exporter des vins natures à l’autre bout de la planète (et ce n’est d’ailleurs pas très écolo). Un vin traditionnel, stabilisé par l’ajout de produits chimiques, ne bougera pas ou très peu tandis qu’un vin nature, étant plus fragile, aura besoin de beaucoup plus de soin. On assiste en somme à un retour à l’équilibre avec ces courants qui révolutionnent petit à petit notre façon de produire et de consommer. Se rapprocher de vigneron·ne·s de qualité reste le meilleur moyen de se faire plaisir en s’offrant une bonne bouteille qui soit plus respectueuse de notre santé et de l’environnement.

Comment trouver les meilleurs vins bio, biodynamiques et nature ?

Vous pouvez faire confiance à JUD. Avec une box mensuelle 100% éthique et une sélection pointue de bouteilles, il y en a pour tous les goûts et c’est 100% français. Alors si vous voulez toujours faire un geste pour votre santé et celle de la planète tout en flattant votre palais, JUD se fera un plaisir de vous aider !